mardi 11 décembre 2007

Mgr Laurent MONSENGWO, NOUVEL ARCHEVÊQUE DE KINSHASA


ROME, Jeudi 6 décembre 2007, le pape Benoît XVI a nommé archevêque de Kinshasa en République démocratique du Congo Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, qui était archevêque de Kisangani depuis 1988. Il va succéder au cardinal Frédéric Etsou décédé le 6 janvier 2007.


Né le 7 octobre 1939 à Mongobele (diocèse d'Inongo) dans la province du Bandundu, Laurent Monsengwo Pasinya a été ordonné prêtre le 21 décembre 1963. Le 4 mai 1980, à Kinshasa, le pape Jean-Paul II l'a ordonné évêque. Il a commencé son épiscopat en qualité d’évêque auxiliaire d'Inongo en 1980, puis sera transféré à Kisangani d’abord comme évêque auxiliaire de en 1981 et 7 ans après il sera nommé archevêque de la troisième ville du pays.


Premier Africain Docteur en Exégèse, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya a derrière lui une brillante carrière académique et professoral qui lui vaut aujourd'hui l'appartenance à plusieurs sociétés savantes d'Afrique et du monde. Président de la Conférence Episcopale du Zaïre de 1984-1992, et élu pour la deuxième fois, Président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, le 28 juin 2004, fonction qu'il occupe jusqu'à ce jour. C’est à lui que le peuple congolais confiera la délicate tâche de président de la CNS, Conférence Nationale Souveraine qui inaugura la longue transition congolaise.


En réponse au mot de bienvenue et de félicitation à lui adressé par l'administrateur apostolique, Mgr Daniel Nlandu, le nouvel archevêque de Kinshasa a déclaré ce qui suit : « Naturellement en pareille circonstance, c’est un sentiment de reconnaissance au Saint Père pour cette nomination ; je pense avec beaucoup d’émotion et d’affection à mes deux prédécesseurs immédiats son Eminence le cardinal Malula et son Eminence cardinal Etsou qui ont été pour moi le premier un père dans mon cheminement sacerdotal et le second un grand frère qui a toujours essayé de m’aider à la mesure de ses moyens à m’acquitter des responsabilités que l’Eglise me confiait ».


Contrairement à Kingasani qui n’a que 1,5 millions d’habitants, Kinshasa (la capitale de la R.D. Congo) représente une population de quelque 7, 2 millions d'habitants, dont environ 3,6 millions de catholiques, plus de mille prêtres, et plus de trois mille religieuses.


Mgr Laurent Monsengwo Pasinya prendra possession du siège épiscopal le samedi 2 février 2008, en la fête de la présentation de l’Enfant Jésus au Temple.

dimanche 9 décembre 2007

SPES SALVI : BENOIT XVI REND HOMMAGE A L’AFRIQUE

ROME, Vendredi 30 novembre 2007, publication de la deuxième encyclique du pape Benoît XVI « Spe salvi » (Sauvés dans l’espérance) dans laquelle il présente à une humanité parfois désabusée, la dimension de l’espérance offerte par le Christ.

C’est le Cardinal Georges Cottier, o.p., théologien émérite de la Maison pontificale et le père Albert Vanhoye s.j., professeur d’exégèse du Nouveau Testament au « Biblicum » qui l’ont presentée à la presse, en la fête de saint André, frère de Pierre. Cette date rappelle l'anniversaire du voyage du pape en Turquie et spécialement au siège du patriarcat de Constantinople, au Phanar, dont saint André est le protecteur.


L’encyclique commence par un passage de la Lettre de saint Paul apôtre aux Romains qui rappelle que « dans l'espérance nous avons tous été sauvés » (Rm 8, 24), et souligne comme élément caractéristique des chrétiens le fait qu'ils ont un avenir : « leur vie ne finit pas dans le néant » (n. 2).

Spe salvi fait aussi un démenti sur une opinion diffuse selon laquelle Benoît XVI serait le Pape apologiste de la culture européenne dans un monde globalisé. En effet, le Pontife Romain fait référence aux saints de tous les continents.

En ce qui concerne l’Afrique, le Vicaire du Christ ne s’arrête pas au grand et illustre Evêque d’Ippone, Saint Augustin, appelé en son temps « l’Africain ». Il cite aussi la dernière africaine canonisée ; Sainte Joséphine Bakhita (canonisée le 1er octobre 2000), une ancienne esclave soudanaise déportée en Italie où elle s’engagea dans la vie religieuse près des filles de Charité. Cette dernière figure de proue, fierté de l’Église d’Afrique, fut révélée au monde le 17 mai 1992, à l’occasion de sa béatification avec Josémariá Escriva de Balaguer, fondateur de l’Opus Dei.

Le successeur de Jean-Paul II a travaillé à son encyclique lors de son séjour dans les Alpes en juillet 2007, à Lorenzago di Cadore et à Castel Gandolfo, selon les précisions données par le P. Federico Lombardi s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège. En plus, le successeur de Navarro Valls n’a pas écarté la possibilité qu’après l’encyclique sur la charité «Deus caritas est» publiée en janvier 2006 et « Spe salvi » sur l’espérance que le pape consacre sa troisième encyclique à la première des trois vertus théologales : la foi.


mercredi 28 novembre 2007

JUBILE D'ARGENT DE L'OPUS DEI


28 novembre 1982, 28 novembre 2007, 25 ans jour pour jour depuis que L’Opus Dei est devenue prélature personnelle de sa Sainteté le Pape. Un jubilé d’argent d’une institution ecclésiale qui, ces deux dernières années a été la cible des critiques les plus acerbes de la part des médias de part le monde.

Quand on parle de Opus Dei, les gens l’associent directement à Codici da Vinci, le roman de Dan Brown dont le film paru en 2006 a fait couler beaucoup d’encre. Le discrédit que le film a voulu jeté sur l’œuvre a servi d’opportunité à l’Opus Dei d’organiser des journées portes ouvertes pour mieux faire connaître l’œuvre. Répondant à la question d’un journaliste à propos de son avis sur le roman de Down Brown, l’actuel prélat de l’Opus Dei, Mgr Xavier Echevarria, répondit : « prenons-le selon son genre littéraire : un roman ».

Cette année encore l’Opus Dei était une fois de plus victime d’affirmations gratuites de la part des médias. En effet mardi 6 novembre 2007, lors de l'émission «On n'a pas tout dit » diffusée par France 2, l'Opus Dei et ses membres ont été une fois de plus mis en cause de manière injuste. Diverses accusations ont été proférées, complaisamment relayées par des animateurs. En se réservant le droit de demander à la justice le moyen de défendre son honneur et celui de ses membres, l’Opus Dei avait publié un communiqué de presse qui rappelait aux médias, qu’ « indépendamment des sentiments que l'on peut avoir envers une institution, quelle qu'elle soit, un minimum de respect et de considération est requis ».

Contrairement à toutes les accusations formulées contre elle, rappelons à l’occasion de ce jubilé d’argent que la prélature de l'Opus Dei regroupent des prêtres séculiers et des fidèles laïcs selon un critère qui n'est pas territorial (comme c'est le cas pour les diocèses) mais personnel (convention entre la personne et la prélature). Et le seul but de l'Opus Dei, selon le vœu même de son fondateur, Saint Josémaria ESCRIVA DE BALAGUER, est de faire en sorte qu'il y ait, au milieu du monde, des hommes et des femmes de toutes races et conditions sociales qui s'efforcent d'aimer et de servir Dieu et leurs semblables dans et par le travail ordinaire.

vendredi 16 novembre 2007

PAUL KAGAME, DOCTEUR HONORIS CAUSA


Le quotidien The New Times de Kigali a annoncé, lundi 12 novembre 2007, que Paul Kagame, président du Rwanda, venait d’être fait « Docteur Honoris Causa » en Droit par l’Université de Glasgow.

Selon ce quotidien anglophone, organe du régime rwandais, le Professeur Peter Holmes, président du Centre de Développement International de ladite Université, a déclaré que « ce Doctorat a été décerné à M. Kagame pour sa détermination et son entregent à instaurer un Etat de droit au Rwanda ». Le Professeur Holmes aurait ajouté que ce Doctorat constituait un geste de reconnaissance pour « les différentes réalisations accomplies au Rwanda, telles que les réformes opérées à travers la mise en place d’un Etat démocratique, la promotion du Genre [sic] aux instances de prise de décision et la récente abolition de la peine de mort ».

En apprenant cette nouvelle, je me suis immédiatement posé la question de savoir si le Professeur Holmes et ses distingués collègues de Université de Glasgow étaient jamais allés au Rwanda. En effet, il leur aurait suffit d’y passer quelques jours pour découvrir que la démocratie n’existe pas dans ce malheureux pays. Elle n’y a jamais existé, et le régime mis en place par la force des armes en juillet 1994 n’est que la dictature d’un seul homme et la domination de la « minorité d’une minorité » sur l’immense majorité du peuple rwandais, par le biais d’un implacable appareil de terreur. Il n’existe plus d’opposition à l’intérieur des frontières du Rwanda. Tous les opposants à Paul Kagame sont soit morts, soit en prison, soit en exil.

Le Royaume Uni, patrie de la magna carta, de l’habeas corpus et de la démocratie parlementaire, se préoccupe depuis de nombreuses années de la situation des Droits de l’Homme et de la démocratie au Zimbabwe. Il a multiplié les initiatives visant à mettre le régime de Robert Mugabe au ban des nations. Or, durant la même période, il a toujours fourni un soutien aveugle à Paul Kagame. Cependant, au Zimbabwe, il existe encore une opposition interne. Ce qui n’a jamais été le cas au Rwanda, depuis 1994. L’octroi d’un doctorat Honoris Causa au maître de Kigali n’est que la dernière manifestation de l’aveuglement britannique envers le régime sévissant au pays des Mille Collines. Nul doute qu’il sera ressenti comme une insulte, après les nombreuses blessures déjà subies par toutes les victimes de Paul Kagame, tant au Rwanda que dans l’ex-Zaïre.

dimanche 28 octobre 2007

LES TEMPLIERS, UN ORDRE FRANÇAIS DISSOUT PAR UN PAPE FRANÇAIS SOUS LA PRESSION D’UN ROI FRANÇAIS.


Rome, Jeudi 25 octobre 2007, coup de théâtre, une nouvelle publication lave les Templiers de toute accusation d’hérésie : le Vatican réhabilite l’Ordre. Ce qui longtemps fut appelé légende, redevient réalité.

L’histoire conte qu’en l’an 1119, neuf chevaliers français, dévots, religieux et craignant Dieu, se présentèrent au roi de Jérusalem Baudouin II. Ils lui révélèrent qu’ils avaient formé le dessein de s’établir en communauté et de protéger des larrons et des meurtriers les pèlerins ; et de garder les routes publiques. Comme l’emplacement de leur communauté était au lieu même de l’ancien Temple de Salomon, le nom leur fut donné de Chevaliers du Temple ou Templiers.

C’est ainsi que débuta la belle légende de l’Ordre religieux et militaire du Temple qui devait marquer toute la chrétienté de son empreinte et qui s’acheva sur le bûcher du 19 mars 1314 où le Roi Philippe le Bel fit brûler le dernier Grand Maître, Jaques de Molay.

Pour le Vatican, le motif principal de la publication des fac-similés des parchemins consiste à éclaircir les circonstances qui ont mené le pape Clément V à laver les Templiers du soupçon d’hérésie. Le pape avait certes suspendu l’Ordre, mais sans le dissoudre.

On sait que le procès s’est déroulé dans un climat de tensions politiques entre le pape et le roi de France, Philippe le Bel.

Engagé dans une dispendieuse guerre contre l’Angleterre, Philippe le Bel avait grandement besoin d’argent. A la fin des croisades où les chrétiens étaient contraints de quitter la terre sainte, les Templiers regagnèrent l’Europe, précisément la France d’où ils sont partis. Ils possédaient des richesses immenses, augmentées par les biens issus du travail de leurs commanderies (bétail, agriculture…). Mais en plus de cela, ils possédaient une puissance militaire équivalente à quinze mille hommes dont mille cinq cents chevaliers tous dévoués au Pape. Une telle force ne pouvait que se révéler gênante pour le pouvoir en place engagé à guerrier contre les anglais.

Pour s’emparer des biens des Templiers, le roi avait mis en œuvre une stratégie de discrédit qui aboutit à l’accusation d’hérésie. Recourant à la torture, le roi réussit à obtenir des confessions sur des rites initiatiques qui auraient été pratiqués dans l’Ordre.

Au Concile de Vienne qui se tint le 16 octobre 1311 au sein de la Cathédrale Saint-Maurice, Philippe le Bel fit pression sur le Pape et obtint, par la bulle Vox in excelso, l'abolition de l'ordre.

C’est Philippe le Bel qui fut le grand gagnant dans cette affaire. La chute de l'ordre lui permit de renflouer les caisses de l'Etat dont le déficit aurait alors été comblé après plusieurs années.

Quant à Clément V, ancien archevêque de Bordeaux, comme les italiens de l'époque avaient un fort ressentiment contre un pape français, il finit par s’installer à Avignon en 1309, inaugurant ainsi, sur une résidence qui se voulait temporaire, la lignée des papes d’Avignon jusqu’en 1403.

La fin de ces deux souverains français sera attribuée à ce que la légende désignera par la malédiction des Templiers :

« Lorsqu’il monte sur le bûcher, le grand maître des Templiers, Jacques de Molay, lance, le 19 mars 1314 : « Clément, juge inique et cruel bourreau, je t’ajourne à comparaître dans quarante jours, devant le tribunal du souverain juge ». Quarante jours plus tard, le pape Clément V meurt à Roquemaure (Gard), et le 29 novembre 1314, Philippe IV le Bel meurt à son tour ».

La fin tragique des Templiers a contribué à générer des légendes à leur sujet. Celles-ci vont des rumeurs au sujet de leur association avec le Saint-Graal, jusqu'aux interrogations à propos de leurs liens éventuels avec les francs-maçons. De plus, certains groupements ou sociétés secrètes, tels que le Prieuré de Sion, la Rose-Croix ou encore certaines sectes, telles que l'Ordre du Temple solaire ou l'Ordo Templi Orientis, se réclameront par la suite de l'ordre, affirmant leur filiation en s'appuyant sur une pseudo-survivance de l'ordre ou en usurpant l'habit templier et en reprenant certains rites.

Avec la réhabilitation des Templiers, c’est un autre travail qui s’ouvre devant nous. Il faudra dissocier l’Ordre de ces fausses filiations et rétablir la vérité historique de chacun des groupes.


Abbé Paul NZINGA

mercredi 24 octobre 2007

L’Islam et la liberté d’expression


Cette réflexion s’inspire de deux textes : l’article de Salman Rushdie parut au New York Times du 2 novembre 2001 où il fait une réaction à chaud sur les attentas du 11 septembre et l’interview que Mohamed Arkoun, a accordé au journal Le monde du 15 mars 1989 sur la crise provoquée par le livre de Rushdie.

En déclarant : « je ne me laisserai pas facilement adhérer à l’idée réductionniste selon laquelle l’écrivain a le droit d’écrire ou de dire n’importe quoi », Mohamed Arkoun remet en question l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

En effet, quand l’occident parle des Droits de l’Homme, il n’émet toujours pas sur une même hauteur d’ondes que l’Islam. Selon l’Islam, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 a un arrière fond chrétien et illuministe trop prononcé. A part l’article 19 il y a aussi son précédent, c’est-à-dire l’article 18 sur la liberté de pensée, de conscience de religion qui pose problème et qui bloque souvent le dialogue entre l’occident et le monde islamique.

Des propositions de sortie de l’impasse ont été faites par le passé de part et d’autre. La toute dernière remonte de la crise des caricatures de Mahomet au début de 2006. A cette époque, 57 pays de l’Organisation de la Conférence Islamique voulaient faire adopter par l’ONU un texte condamnant « la diffamation des prophètes » afin de mettre fin aux calomnies dont l’Islam est victime dans plusieurs pays. Comme il fallait s’y attendre, le projet fut rejeté en bloc par l’Occident qui y voyait une tentative de faire de l’ONU une « police religieuse ». Et contre cette proposition l’occident obtiendra de l’Assemblée Générale de l’ONU, après des mois de tractation, la création d’un Conseil des Droits de l’Homme en remplacement de la Commission du même nom, discréditée à cause de la présence en ses rangs des pays aux régimes répressifs ou « Etats voyous », dont certains pays islamiques.

Nous voyons la même difficulté apparaître dans les deux textes qui nous servent de toile de fond. Ce que Mohamed Arkoun pense être un privilège extraordinaire pour l’Islam, c’est-à-dire que chaque fidèle peut s’engager seul dans sa relation avec Dieu sans une médiation sacerdotale, Rushdie le considère comme le pire d’aberrations. Pour lui la croyance la plus religieuse, c’est-à-dire l’Islam, n’est pas très théologique. C’est ce qui justifierait la peur des musulmans d’être submergé par la façon de vivre de l’occident libéral dont les Etat Unis est le symbole. Poussés par certains Mollahs véreux, plusieurs mouvements islamiques ont vu le jours et n’on comme objectifs que de s’attaquer grand Satan que représentent les Etats-Unis et ses alliés, non seulement occidentaux mais aussi des lâches, traîtres et soi-disant musulmans qui permettent aux infidèles de fouler la terre sacrée d’Arabie Saoudite.

Pour ma part, je pense qu’une connaissance mutuelle de deux cultures parait être la base d’un dialogue franc et sincère. Prenons à titre d’exemple le cas de la Djihad ou guerre sainte. Selon Massimo Introvigne, l’Islam reconnaît trois sortes de Djihads : premièrement contre soi-même, c’est-à-dire contre les forces négatives qui empêchent un croyant de devenir bon pratiquant. Deuxièmement contre les faux musulmans, ces lâches frères pour quelques intérêts sordides sont prêts à se coaliser avec les infidèles, sacrifiant ainsi leur religion. Et enfin contre les infidèles. C’est surtout cette dernière forme de djihad qui nous est connue. Aussi, par ignorance de deux autres formes, notre surprise est grande quand les attentats sont dirigés contre des musulmans. Et selon les analyses sociologiques de José Casanova, la vision religieuse des islamistes appartiendrait au ‘traditionalisme démocratique’ qui refuse le pluralisme culturel et use de la modernité (principalement la technologie) pour « sauver » la tradition.

Venons en maintenant à la publication des Versets sataniques. Les préambules de la Déclaration Universelles des Droits de l’Homme stipulent : « qu'il est essentiel d'encourager le développement de relations amicales entre nations ». Je pense à mon humble avis qu’une telle publication ne va pas dans ce sens sachant que chaque peuple tient à certaines valeurs qu’il juge sacrées et que toute diffamation des ces valeurs suscitera une réaction, soit-elle en occident. En effet combien de fois les chrétiens d’occident n’ont-ils pas réagit contre des publications et boycotter des films qui portaient atteinte à leurs croyances religieuses.

Ainsi, comme tout droit, la liberté d’expression a aussi ses limites. C’est ce que Rushdie a semblé ignorer. Car si les droits n’ont aucune limite, nous retournerons dans une jungle où chacun fait ce qu’il veut. S’il y a au niveau de chaque Etat et regroupements continentaux des organes pour réguler l’exercice des droits de l’homme et libertés fondamentales, cette tâche au niveau international est dévolue au Conseil des Droits de l’Homme. Ce Conseil a entre autres comme mission de veiller à ce que toutes les nations, malgré leurs diversités, aient une conception commune de ces droits et libertés.

Abbé Paul NZINGA

samedi 13 octobre 2007

DECOUPAGE TERRITORIAL DE LA RDC : LES CHIFFRES DE JACQUES MBADU FONT REFLECHIR


Lundi 8 octobre 2007, députés et sénateurs ont été informés des résultats du forum national sur la décentralisation tenu du 3 au 5 octobre dernier au Grand Hôtel Kinshasa. Au cours de cette " séance académique " de restitution, quelques intervenants ont présenté, en guise d'introduction, leurs visions de la décentralisation. Parmi eux, le sénateur Jacques Mbadu Nsitu, ancien gouverneur du Bas-Congo. Son exposé intitulé " Problématique du découpage territorial de la RDC: Opportunité et avantages - faiblesses - avis et considérations " a retenu l'attention de l'auditoire et continue à susciter des commentaires dans les milieux intéressés. Voici, ci-dessous les points saillants de cette démonstration magistrale faite à la tribune de la salle de congrès du palais du peuple.
C'est donc avec plaisir et grand intérêt que nous avons accepté de prendre la parole du haut de cette tribune pour tenter d'apporter notre modeste contribution à la Problématique de la Décentralisation dans notre pays.
Notre exposé de ce jour s'articule autour de trois axes principaux : Premièrement, nous allons démontrer l'opportunité et les avantages du Découpage Territorial de notre pays. Deuxièmement, nous nous attarderons sur ses faiblesses. Troisièmement enfin, nous vous donnerons nos avis et considérations sur le Découpage Territorial tel qu'envisagé dans notre Pays.
Opportunité et avantages du découpage
De prime abord, nous dirons que le découpage territorial de la RDC est une opportunité et offre des avantages si l'on prend en compte les dimensions continentales de notre pays qui se situent à 2.345.410 Km².
Plusieurs pays, moins vastes que le nôtre, ont recouru à cette technique pour une meilleure gestion de leur espace national.
A titre d'exemple, nous citerons : La France qui, avec 550.000 Km², environ quatre fois moins que la RDC , est découpée en 100 Départements ou provinces, en 341 Arrondissements ou territoires, en 4.039 Cantons ou Secteurs/Chefferies et en 36.782 Communes ou Groupements. L'Allemagne qui, avec 357.050 Km², environ sept fois moins que la RDC , moins vaste que la province de l'Equateur qui mesure (403.282 Km²), est pourtant découpée en 16 Régions ou Länder ou Provinces, en 26 Districts ou Territoires et en 16.127 Communes (Secteurs ou Chefferies).
Vu sous cet angle, la Décentralisation a l'avantage de rapprocher l'administration de l'administré, d'associer les communautés de base dans la gestion de la cité à travers des organes élus, dotés des pouvoirs spécifiques propres dans des matières telles que définies dans la Constitution.
Sans pour autant énerver votre savoir et vos connaissances, car nous savons que vous le savez bien, mais ici, il s'agit d'un simple rappel.
Des chiffres qui interpellent
La Province Orientale actuelle, la plus vaste de notre pays avec ses 503.293 Km², est aussi vaste qu'un pays comme l'Espagne et dépasse de loin le Cameroun (475.442 Km², la Suède (449.964 Km²).
Les Provinces du Katanga et de l'Equateur, avec respectivement 496.877 Km² et 403.282 Km², sont de loin plus étendues que : le Japon (377.801 Km²) ; la Côte d'Ivoire (322.462 Km²) ; l'Italie (301.278 Km²).
Le Bandundu, qui a 295.580 Km², supplante le Royaume Uni (244.100 Km²) ; la Roumanie (237.500 Km²).
Le Kasaï Oriental, le Kasaï Occidental et le Maniema, avec respectivement 169.886 Km², 156.967 Km² et 132.250 Km² de superficie sont plus vastes que les pays suivants : la Corée du Nord (120.538 Km²) ; la Corée du Sud (99.221 Km²) ; le Portugal (92.072 Km²).Le Sud-Kivu, le Nord-Kivu et le Bas-Congo avec respectivement 69.130 Km², 59.483 Km² et 53.920 Km² dépassent largement les Pays-Bas (34.182 Km²) ; la Suisse (41.418 Km²) ; la Belgique (30.518 Km²).
La ville de Kinshasa est, avec ses 9.965 Km², 3 fois plus étendue que le Luxembourg (2.586 Km²).
Avec toutes ces données, nous ne pouvons que soutenir l'opération du découpage de notre pays qui, à nos yeux, est une opportunité, car elle vise à corriger la situation qui fait de la RDC un pays aux provinces trop vastes, difficilement gérables et a l'avantage de rapprocher les gouvernés des gouvernants.
Toutefois, cette opportunité présente des faiblesses dans la mesure où le découpage actuel, qui serait concrétisé dans les 24 mois à venir, a pour socle la transformation des anciens Districts en Provinces, excepté le Bas-Congo.
Nous avons l'impression que l'on n'a pas tenu compte des critères objectifs de viabilité des nouvelles Provinces à créer.
En effet, il n'y a eu ni recensement des populations, ni consultation préalable des populations concernées, ni inventaire des ressources disponibles dans chaque province à créer, ni consolidation du sentiment du vouloir-vivre collectif, ni formation des experts et animateurs de la Territoriale.
Bien plus, on n'a pas non plus tenu compte des infrastructures administratives ; du redéploiement des fonctionnaires ; des moyens financiers à mobiliser pour appliquer la décentralisation ; des textes réglementaires ; du renfoncement des capacités de gestion. Cela a pour conséquence, certaines provinces à créer manquent presque de tout.
Quid des critères ?
Nous nous demandons alors si le seul critère qui consiste à faire des anciens Districts des Provinces suffit pour asseoir le découpage territorial. Même là, il y a à redire dans la mesure où la Province Orientale , la plus vaste des 11 Provinces du pays, ne sera découpée qu'en quatre Provinces. Le Katanga, avec une superficie de 496.877 Km² et 8.949.000 habitants, n'alignera que quatre provinces alors que celle de l'Equateur avec 403.292 Km² et 6.414.000 habitants en disposera cinq. L'actuelle province de Bandundu, avec 295.580 Km² et 7.018.000 habitants, ne sera subdivisée qu'en trois provinces au même titre que le Kasaï Oriental deux fois moins étendu (169.886 Km² et 5.421.000 habitants).
Nous constatons que la superficie de la nouvelle Province du Kasaï Oriental créée avec ses 9.481 Km², est moins étendue que la ville-province de Kinshasa qui a 9.965 Km² et entre plus de 5 fois dans la Province actuelle du Bas-Congo qui, elle, a 53.920 Km².D'autre part, la configuration de certaines nouvelles provinces créées repose sur des critères purement ethniques.
A titre illustratif, nous citerons certains cas qui ne manquent pas d'intérêt.Il s'agit notamment des provinces ci-après : le Kasaï Oriental est exclusivement pour les Baluba ; le Kabinda pour les Basonge ; le Sankuru pour les Batetela ; le Kasaï Occidental pour les Lulua ; le Nord-Oubangi pour les Ngbandi et nous en passons …Comme nous l'avons démontré, si le découpage est une opportunité et offre des avantages à même de favoriser le développement dans notre pays, cette projection ne semble pas régler la problématique de la gestion territoriale du pays, au contraire, elle crée plus des problèmes qu'elle n'en résout.
Ce qui est sûr, c'est que dans la mesure où l'on n'a pas pris en compte des critères objectifs pour découper certaines provinces, il va inévitablement se poser des problèmes dans l'application du processus.
Cela est d'autant plus vrai que la décentralisation elle-même est un processus assez compliqué qui nécessite un réaménagement légal important.
Une bonne dizaine de lois constituant l'armature légale doivent être prises et avec elles des mesures d'application.
Nous ne vous apprenons rien si nous vous disions que plusieurs de ces lois sont déjà sujettes à controverse avant même d'être élaborées, votées et promulguées.
Des dispositions constitutionnelles comme celles de l'article 175 portant sur la rétrocession aux provinces ou la retenue à la source de 40% des recettes à caractère national donnent lieu à des interprétations contradictoires dont voici quelques-unes :
A ce sujet, dans les provinces actuellement appelées ''G3'', à savoir les provinces du Bas- Congo, du Katanga et la ville de Kinshasa, certains crient haut et fort que ces 40 % concernent bel et bien les recettes perçues dans les provinces.
Par contre, dans les 8 autres provinces appelées ''G8'', d'autres déclarent qu'il s'agit de 40% des recettes produites dans l'ensemble du pays et qu'il faut rétrocéder équitablement à toutes les provinces.
Que dire des recettes de grandes entreprises dont la répartition est aussi querellée. En effet, certaines sociétés payent leurs impôts à Kinshasa alors que les richesses ont été créées dans plusieurs provinces à la fois. C'est le cas de la SNEL, la REGIDESO, la SNCC, la RVA, l'ONATRA, etc.
La rétrocession des recettes des pétroliers producteurs au Bas-Congo présage des violents orages en perspective.
Il en est de même des recettes issues des transactions douanières à l'import comme à l'export qui bénéficient aux provinces du Bas-Congo et du Katanga alors qu'elles ne sont ni consommatrices finales des marchandises importées ni productrices des biens exportés.Il faut trouver la meilleure interprétation possible afin d'éviter des disputes interminables. La route est donc, vous en conviendrez avec nous, semée d'embûches. Il nous faut trouver des mécanismes pour contourner ces difficultés et trouver des réponses adéquates.En conclusion, quels sont nos avis et considérations sur ce thème ?
Sinon que le découpage territorial de la République Démocratique du Congo est une très bonne chose, nous devons le concrétiser avec beaucoup de volonté politique, mais, s'il vous plait, progressivement, méthodiquement et en nous dotant d'un agenda réaliste et bien réfléchi sans pour autant aller en l'encontre des prescrits de la Constitution en la matière. La finalité est que notre pays, aux dimensions continentales, soit administré de façon optimale. Le découpage ainsi pensé est une exigence de bonne gouvernance.
C'est pourquoi, nous sommes d'avis, avec d'autres, qui estiment que ce découpage doit se faire de façon rationnelle avec la mise en place, outre de la loi sur la Décentralisation, de l'ensemble de l'arsenal juridique y afférent ainsi que de tous les mécanismes de transfert effectif de compétences du pouvoir central au pouvoir provincial, du pouvoir provincial aux entités territoriales décentralisées.
Le temps est le maître d'œuvre qui guérit toutes les blessures causées par les insuccès temporaires, nivelle les inégalités sociales, redresse les injustices et les imperfections humaines.
Tout ce qui se fait contre le temps est souvent destiné à échouer. Rien n'est donc impossible avec le temps.
Aucun succès permanent n'est possible sans introspection et correction des erreurs.Certes, une sagesse populaire dit, nous citons : " rien ne sert de courir, il faut partir à temps ". Fin de citation. Aucun pays ne s'est construit en un jour, mais il faut toujours commencer quelque part et tenir compte du temps.
Pourquoi ne pas commencer par rassembler toutes les données démographiques de la RDC avant d'envisager tout découpage ? Cela nous permettrait de connaître le nombre d'écoles maternelles, primaires et secondaires, le nombre d'hôpitaux à construire dans chaque province pour un développement équilibré de tous !
Pourquoi ne pas nous doter d'abord de tout l'arsenal juridique et économique qui doit accompagner la loi sur la décentralisation avant d'aller plus loin ?
Pourquoi ne pas commencer par recréer l'Ecole Nationale d'Administration, " ENA " en sigle, qui pourrait servir de creuset à la formation des Cadres Administratifs et Territoriaux de notre pays afin de mieux asseoir notre décentralisation ?
Pour ce faire, compte tenu de toutes les insuffisances et déficiences graves constatées actuellement. Le PNUD dans sa note d'orientation lors du Forum National sur la Décentralisation tenu à Kinshasa du 03 au 05 octobre 2007, conseille, nous citons : " Il serait plus prudent de programmer la mise en place des nouvelles provinces à partir de la nouvelle législature (en 2011). Car, la mise en place des nouvelles provinces dans deux ou trois ans, soit deux ans avant le renouvellement des mandats des députés provinciaux, est contreproductive et coûteuse.
Il serait plus réaliste de démarrer les nouvelles provinces au moment de la deuxième législature ; entre temps le Gouvernement Central et les Gouvernements Fédéraux concernés prendront des dispositions spéciales pour créer les conditions matérielles (bâtiments, infrastructures d'accès à certains chefs-lieux, etc.) pour accueillir les nouvelles provinces " Fin de citation.
Ne faisons donc pas une décentralisation dans la précipitation. Évitons de nous engager dans un précipice sans fond au risque de revivre la situation de notre pays après son accession à l'indépendance. Aujourd'hui, nous avons la possibilité de nous donner les meilleures chances de succès et prendre le plus bel élan pour bâtir un pays plus beau qu'avant que nous léguerons à notre postérité pour toujours.
Article tiré du journal Le Poteniel /RDC

dimanche 15 juillet 2007

QUI EST MON PROCHAIN?





Telle est la question à la quelle répond Jésus par la parabole du bon Samaritain qui est l’Evangile de ce XVIème Dimanche Ordinaire de l’année liturgique C : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho … ». Ce texte nous est tellement familier. Mon commentaire partira de la lecture des derniers événements qui ont alimenté la chronique de l’Eglise.



Les deux semaines qui viennent de s’achever étaient riches en information sur l'Église en provenance du Saint Siège. La première information était le « Motu proprio » du Pape sur la Messe en Latin et l'autre, le document de la Congrégation de la Doctrine de la Foi intitulé « Certains aspects de la doctrine sur l’Eglise » qui donne clarté et précision sur la l'Église afin de promouvoir le débat sur l'oecuménisme.
Ces deux documents ont comme but de promouvoir l'unité de l'Église en encourageant l'oecuménisme et le dialogue avec les autres religions. L'affirmation centrale de ces deux documents nous rappellent que l'Église voulue par Jésus-Christ « subsiste dans l'Église Catholique Romaine » qui manifeste clairement la succession apostolique et réalise la catholicité. Une telle affirmation ne peut que faire l'orgueil des catholiques que sommes par rapport à d’autres chrétiens.
Pourtant, les lectures de ce dimanche nous enseignent qu'il ne suffit pas de se proclamer membre de l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique pour être sauvé. Ce n’est pas l'appartenance matérielle et visible qui compte, Dieu nous demande une appartenance spirituelle au Corps Mystique de Christ.
Les différentes charges que nous assumons au sein de l’Eglise ne garantissent pas cette appartenance spirituelle. L’Evangile du jour en témoigne. Les deux personnes qui sont passées outre étaient des hauts dignitaires du judaïsme : Un prêtre et un Lévite. Cette appartenance est dévoilée par nos attitudes ou dispositions vis-à-vis de chaque homme ou femme, membre ou non de l'Église.
La parabole du bon Samaritain définit ces attitudes par des verbes d'action: voir, approcher, toucher, intervenir, prendre soin.
Nous avons tous la première attitude ou disposition: voir. Il y a lieu de souligner la différence qui existe entre voir et regarder. Regarder est passif, voir est actif. Tous les hommes regardent mais très peu voient. Selon l'Evangile, voir est le propre des chrétiens, des ceux qui ont reçu l'Esprit Saint : « Ils ont yeux pour regarder mais ne voient pas. Heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent! » (Matt 13, 15-16).
L'Esprit Saint que nous avons reçu au baptême doit nous pousser, en plus que la vue, à l'action. Mais pour agir il faut d’abord être ému de compassion, avoir cœur sensible. C'est la seconde attitude ou disposition. Emu par la misère et la souffrance, notre cœur nous pousse à nous approcher, afin d’intervenir et d’agir. Ce faisant, notre coeur s'unit au coeur miséricordieux de Jésus qui à la vue de la misère de la foule intervenait toujours: « Jésus voyant la foule qui était comme un troupeau sans berger, fut pris de compassion pour elle et guérit leurs malades » (Matt 14, 14). Dans Matt. 15, 32 nous pouvons lire ce qui suit : Jésus, ayant appelé ses disciples, dit: « Je suis ému de compassion pour cette foule; car voilà trois jours qu'ils sont près de moi, et ils n'ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur que les forces ne leur manquent en chemin ».
Dans son dernier livre, Jésus de Nazareth, commentant la parabole du bon Samaritain, le Pape Benoît XVI compare l'homme victime des brigands à l'Afrique; l'Europe et l'Amérique aux brigands qui l'ont dépouillé par l'esclavage, la colonisation et les guerres. Ces deux continents après leur forfait, jouent présentement le rôle du prêtre et du lévite, manifestant une indifférence sans précédent vis-à-vis du continent africain. Il y n'a jusqu’à présent aucun continent du monde jouant le rôle de bon Samaritain pour le pauvre Afrique, pourtant berceau de l’humanité.
Nous posons donc nous poser la question suivante et à la quelle chacun de nous tentera d’y répondre: de lequel il côté sommes-nous? Des ceux qui regardent et voient mais sans agir ou du côté du bon Samaritain qui en plus du regarde et de la vision agit?
Seigneur Jésus, le vrai Bon Samaritain ouvre nos yeux pour que nous puissions voir et notre coeur pour que nous puissions agir afin de ne pas rester indifférents à la vue de la misère et de la souffrance qui sont autour de nous.

jeudi 24 mai 2007

Téléphoner de l'enfer à la terre, c'est possible ...

Trois individus de nationalité américaine, britannique et sénégalaise meurent dans un accident et se retrouvent tous en Enfer.

Quelques temps après, l'américain désireux de savoir si enfin, Ben Laden a été attrapé, sollicite la possibilité de passer un coup de fil vers l'Amérique. Le diable accepte et aussitôt le coup de fil terminé, il lui facture les trois minutes à 3 millions de dollars. L'américain sort son carnet de chèques et s'acquitte de sa dette sans souci.

Le britannique, à son tour sollicite la même faveur, afin de s'enquérir de la santé de la Reine Elisabeth. Le diable accepte et lui facture, aussitôt la conversation achevée, les trois minutes à 4 millions de livres sterling que notre cher ami britannique s'empresse de payer...

Ce fut, enfin le tour du pauvre sénégalais. Ce dernier hésitant du fait de la faiblesse de ses moyens, se décide quand même à demander l'autorisation d'appeler en Afrique pour avoir des nouvelles du Sénégal et du continent. Satan accepte et là commence une longue conversation téléphonique au cours de laquelle notre cher ami Sénégalais apprend qu'une guerre civile fait

rage en Côte d'Ivoire, au Congo, au Soudan, que le sida continue de progresser sur l'ensemble du continent, que les Togolais s'affrontent, que le Joola a coulé avec plus de 2000 morts, que Abdoulaye Wade est devenu fou, il a vendu une partie du Sénégal à George Bush, il brûle les Sénégalais les plus noirs pour avoir de l'énergie pour la SENELEC, que la famine
et les criquets sévissent au Burkina et au Mali, etc...etc...etc...

La conversation s'achève enfin au bout de dix heures. Le Sénégalais osant à peine regarder le diable, lui demande en bégayant, le prix de la communication c'est combien? Le diable tout serein répond : Oh, pour les dix heures ça fait tout juste 150 FCFA.

Surpris, le Sénégalais demande : Mais co.....co....comment ça se fait ?? Le diable lui répond : Et bien mon cher Africain, de l'Enfer à l'Enfer, c'est un appel local.

lundi 21 mai 2007

Ni marxisme ni capitalisme, l’Evangile du Christ pour libérer les pauvres


Du mercredi 09 au dimanche 13 mai 2007, le Pape Benoît XVI s’est rendu au Brésil pour une visite de quatre jours au cours de laquelle il a inaugureé la Ve Conférence générale de l’Episcopat latino-américain qui, espère-t-il, donnera un nouvel élan et une nouvelle vigueur missionnaire à ce continent.
La visite du souverain pontife au continent qui conte la moitié des catholique du monde poursuivait trois objectifs principaux : «l’engagement pour assurer le renforcement de la famille, comme cellule de base de la société ; l’engagement à l’égard des jeunes, dont la formation constitue un facteur décisif pour l’avenir d’une Nation, et enfin, et non le moindre, l’engagement dans la défense et la promotion des valeurs sous-jacentes dans toutes les couches de la société, surtout au sein des populations autochtones ».

La prépondérance catholique latino-américaine est du jour en jour menacée et fragilisée par les sectes évangéliques qui provoquent beaucoup de défragmentations côté catholique. Pour la plupart des média y voyaient la vraie raison de cette visite, celles avancées par le Vatican n’est qu’un camouflé. Dans son éditorial du Journal télévisé du soir de l’arrivée du Pape au Brésil France2 s’est posée la question de savoir Benoît XVI sera capable de relever le défi. En effet selon IBGE le nombre des catholiques au Brésil est passé de 83,3% en 1990 à 73,89% en l’an 2000, soit une diminution de plus de10%.

Contre toute attente, c’est sur un autre terrain que le Pape répondra à ces allégations journalistiques. Au lieu de se contenter d’analyser les effets, Benoît XVI ira chercher la cause de la précarité sociale de bon nombre de pays de l’Amérique latine dans les deux systèmes qui promettaient au pauvre un lendemain meilleur: le marxisme (tentation d’une certaine tendance de la théologie de la libération) et le capitalisme. Le pontife Romain n’est pas allé par quatre chemins pour les condamner et les renvoyer dos à dos : « Ni marxisme ni capitalisme, il faut l’Evangile du Christ pour libérer les pauvres ».

Ces deux systèmes qui exploitent plus les jeunes, en favorisant la consommation des drogues fortes les exposent à la merci de tout prédateur et vendeur d’illusions. C’est ainsi que le Pape a mis en garde les trafiquants de drogue à travers le monde : « Je demande par conséquent aux trafiquants de réfléchir au mal qu’ils sont en train de faire à une multitude de jeunes et d’adultes de toutes les couches sociales : Dieu leur demandera des comptes pour ce qu’ils ont fait ».
Interviewé par Radio Vatican sur la question des sectes religieuses, le cardinal Tarcisio Bertone déclarait : «Hélas, le phénomène des sectes représente un phénomène qui afflige non seulement le continent latino-américain, mais aussi le Nord de l’Amérique, et nos pays aussi ». Pour le numéro deux du Vatican, seule une Eglise plus « accueillante » peut relever le défi des sectes.
C’est cette Eglise accueillante, fustigeant tout népotisme et toute exploitation de l’homme par que Benoît XVI a prêché lors de sa visite au Brésil. Une Eglise qui croit en la famille formée par l’homme et la femme, cellule de base de la société. Une Eglise qui prépare les jeunes à leurs futures responsabilités de chrétiens et de citoyens dans la lucidité, à la lumière de l’Evangile. En concluant son voyage, Benoît XVI a demandé aux évêques du Brésil d’ « entreprendre l’activité apostolique comme une vraie mission au sein du troupeau que constitue l’Eglise catholique au Brésil, en promouvant une évangélisation méthodique et systématique pour une adhésion personnelle et communautaire au Christ »
.
Paul NZINGA N'DITU

Ni marxisme ni capitalisme, l’Evangile du Christ pour libérer les pauvres


Du mercredi 09 au dimanche 13 mai, le Pape Benoît XVI s’est rendu au Brésil pour une visite de quatre jours au cours de laquelle il a inaugureé la Ve Conférence générale de l’Episcopat latino-américain qui, espère-t-il, donnera un nouvel élan et une nouvelle vigueur missionnaire à ce continent.

La visite du souverain pontife au continent qui conte la moitié des catholique du monde poursuivait trois objectifs principaux: « l’engagement pour assurer le renforcement de la famille, comme cellule de base de la société ; l’engagement à
I ira chercher la cause de la précarité sociale de bon nombre de pays de l’Amérique latine dans les deux systèmes qui promettaient au pauvre un lendemain meilleur: le marxisme (tentation d’une certaine tendance de la théologie de la libération) et le capitalisme. Le pontife Romain n’est pas allé par quatre chemins pour les condamner et les renvoyer dos à dos : « Ni marxisme ni capitalisme, il faut l’Evangile du Christ pour libérer les pauvres ».

Ces deux systèmes qui exploitent plus les jeunes, en favorisant la consommation des drogues fortes les exposent à la merci de tout prédateur et vendeur d’illusions. C’est ainsi que le Pape a mis en garde les trafiquants de drogue à travers le monde : « Je demande par conséquent aux trafiquants de réfléchir au mal qu’ils sont en train de faire à une multitude de jeunes et d’adultes de toutes les couches sociales : Dieu leur demandera des comptes pour ce qu’ils ont fait ».

Interviewé par Radio Vatican sur la question des sectes religieuses, le cardinal Tarcisio Bertone déclarait : «Hélas, le phénomène des sectes représente un phénomène qui afflige non seulement le continent latino-américain, mais aussi le Nord de l’Amérique, et nos pays aussi ». Pour le numéro deux du Vatican, seule une Eglise plus « accueillante » peut relever le défi des sectes.

C’est cette Eglise accueillante, fustigeant tout népotisme et toute exploitation de l’homme par que Benoît XVI a prêché lors de sa visite au Brésil. Une Eglise qui croit en la famille formée par l’homme et la femme, cellule de base de la société. Une Eglise qui prépare les jeunes à leurs futures responsabilités de chrétiens et de citoyens dans la lucidité, à la lumière de l’Evangile. En concluant son voyage, Benoît XVI a demandé aux évêques du Brésil d’ « entreprendre l’activité apostolique comme une vraie mission au sein du troupeau que constitue l’Eglise catholique au Brésil, en promouvant une évangélisation méthodique et systématique pour une adhésion personnelle et communautaire au Christ ».
Paul NZINGA N'DITU

lundi 14 mai 2007

Un ordinateur, comment ça fonctionne, 'pa?

Aujourd'hui je voudrais vous parler du fonctionnement de quelque chose que nous utilisons chaque jour. Sans son appui, nous ne posons pas travailler efficacement et rapidement. Cette chose fait tellement partie de notre vie qu'elle est devenue comme quelqu'un parmi nous. Cette chose est l'ordinateur.

Pour ce, je ne veux pas aller au fond des choses au risque de recourir à un langage trop technique ou scientifique. Je vais tout simplement comparer le fonctionnement de l’ordinateur à celui de l'homme.

Comme nous le savons bien, l'homme est composé de deux parties: l’une visible, le corps et l’autre invisible, l'esprit, l'intelligence. L'Ordinateur a aussi une structure similaire : sa partie visible est le Hardware et celle invisible le Software.

Cependant il y a une grande différence entre l'homme et l'ordinateur concernant le langage propre de chacun. Pour s’exprimer, l’homme recourt à un langage fait des lettres codifiés dans l'alphabet et des chiffres ou nombres : c’et le langage "alphanumérique". L'ordinateur par contre a un langage totalement différent de celui de l'homme. Son langage est composé de seulement deux signes: zéro (0) et un (1): c'est le langage binaire ou digital. Il y a donc une grande difficulté de compréhension entre l'homme et l'ordinateur. Pour contourner cette difficulté, on besoin d’un médiateur ou interprète, capable de comprendre le langage de l’un et de l’autre. Cet interprète s'appelle Système d’Exploitation (Operating System). C’est le logiciel fondamental et indispensable qui est toujours livré avec l'ordinateur, sans quoi l'ordinateur serait, un tas de ferraille ou une simple quincaillerie. Le Système d’Exploitation rend donc possible le "dialogue" entre l’homme et l'ordinateur. Ainsi, quand quelqu'un a un ordinateur il lui est souvent demandé non la marque mais plutôt le système d’exploitation: « Ton ordinateur, est-ce un Windows ou un Macintosh »?

Parlons maintenant du fonctionnement interne de l'ordinateur. Comme l'homme, l'ordinateur recourt à trois fonctions principales: voir, juger et agir. Pour l'ordinateur, ces trois fonctions sont dédiées à trois mémoires.

La première mémoire, le ROM (Reading Only Memory) permet de lire ou voir sur écran les données contenues dans l'ordinateur mais sans la possibilité de les toucher ou de les transformer.

La deuxième mémoire, le RAM (Random Acces Memory) permet d'agir, c'est-à-dire d'ajouter ou transformer les données.

Et la dernière mémoire, la mémoire de masse, permet de stocker, et d’emmagasiner les données dans les supports comme le disque dur (Hard disk), les disquettes, les disques optiques (CD et DVD) et la clé USB (Pen Driver). Cette mémoire nous aide de nous rappeler des données stockées afin de les juger.

Pour réaliser toutes ces fonctions avec une vitesse incroyable, l'ordinateur tout comme l'homme, a besoin d’un cerveau. Contrairement à ce que pensent quelques-uns ils, le cerveau de l'ordinateur n'est pas le disque dur, mais le microprocesseur. Le disque dur, comme nous l’avons dit en parlant de la mémoire de masse, est un support pour emmagasiner les données. D’ailleurs, les premiers ordinateurs n'avaient pas ce dispositif interne de stockage. Ils utilisaient des supports extérieurs, comme les disquettes, pour charger en mémoires les programmes utiles pour chaque tâche.

Par contre le microprocesseur y était présent. C'est l'unité arithmétique et logique de l'ordinateur, un circuit intégré spécialisé, capable de traiter en une seule fois une certaine quantité de données, un peut comme le cerveau humain.


Donc comme l'homme, l'ordinateur a un corps, le Hardware; un cerveau le Microprocesseur et un esprit ou une intelligence, le Software.


Voici pour terminer une anecdote à propos de la réaction de la petite sœur de Blaise Pascal lorsque ce dernier inventa la première machine automatique de calcul, considérée comme l’un des ancêtres de l’ordinateur : « L’esprit avait été en quelque sorte capturé par la machine car elle était capable d’exécuter sans erreur toutes sortes de calculs, chose extraordinaire sans crayon, mais bien plus, sans connaître l’arithmétique ».

Paul NZINGA N'DITU

EAU OU COCA-COLA ?

EAU

Un verre d'eau enlève la sensation de faim pendant la nuit pour presque 100% des personnes au régime comme le démontre l'université de Washington.

Le manque d'eau est le facteur N°1 de la cause de fatigue pendant la journée.

Des études préalables indiquent que de 8 à 10 verres d'eau par jour pourraient soulager significativement les douleurs de dos et d'articulations pour 80% des personnes qui souffrent de ces maux..

Une simple réduction de 2% d'eau dans le corps humain peut provoquer une incohérence de la mémoire à court terme, des problèmes avec les mathématiques et une difficulté de concentration devant un ordinateur ou une page imprimée.

Boire 5 verres d'eau par jour :

- Diminue le risque de cancer du colon de 45 %

- Peut diminuer le risque de cancer du sein de 79% et de 50% la probabilité de cancer à la vessie.

Bois-tu la quantité d'eau que tu devrais, tous les jours ?

COCA COLA

Dans beaucoup d'états des USA les patrouilles ferroviaires chargent 14 litres de Coca Cola dans leur porte-bagages pour nettoyer le sang sur la route après un accident.

Si on met un os dans un conteneur avec du Coca Cola, l'os se dissoudra en 2 jours.

Pour nettoyer les WC, versez une canette de Coca Cola et laissez "reposer", ensuite tirez la chasse d'eau.

L'acide citrique du Coca Cola ôte les taches sur la vaisselle.

Pour enlever des taches de rouille du pare-chocs chromé des autos frottez le pare-chocs avec un morceau de feuille d'aluminium détrempée avec du Coca Cola.

Pour nettoyer des objets rongés par des pertes de liquide de batteries d'automobiles, versez une canette de Coca Cola sur la corrosion.

Pour enlever des taches de gras des vêtements verser une canette de Coca Cola dans la machine à laver avec les tissus tachés et ajouter la lessive.

Le Coca cola aidera à enlever les taches de gras.

Le Coca Cola aide même à nettoyer le pare-brise des automobiles..

Pour notre information :

Le principe actif du Coca Cola est l'acide phosphorique.

Son PH est 2.8 et dissout un ongle en 4 jours environ.

L'acide phosphorique en outre vole le calcium des os et est la principale cause d'augmentation de l'ostéoporose.

Il y à quelques années une étude fut réalisée en Allemagne pour connaître les raisons d'apparition de l'ostéoporose chez des enfants de 10 ans (pré-adolescent).

Résultat : excès de Coca Cola, à cause du manque de contrôle des parents.

Les camions qui transportent le Coca Cola sont identifiés avec une étiquette MATÉRIEL DANGEREUX .

Les distributeurs de Coca Cola l'utilisent pour nettoyer les moteurs de leurs camions de plus de 20 ans.

Encore un détail : le Coca light est considéré par les médecins et les chercheurs encore plus comme une bombe à retardement à cause du mélange Coca + Aspartame.

Il est suspecté d'être la cause du Lupus et des dégénérations du système nerveux.

Et pour finir, il est conseillé de ne jamais se laver les dents après avoir bu du Coca Cola parce qu'il enlève tout l'émail, et il l'enlève pour toujours !

Alors, verre d'eau ou de Coca ?


N'oublie pas d'envoyer ce message à tes AMIS, ils te remercieront et leurs enfants, plus tard, aussi.

dimanche 13 mai 2007

La France a perdu une occasion



Les élections du pays dont la révolution a inauguré notre époque, ont toujours été suivies avec beaucoup d’attention par le monde entier. Mais celles de 2007 ont été un peu plus spéciales : pour la première fois dans l’histoire du pays de Voltaire, une femme a pu franchir la barre due premier tour pour se retrouver parmi les deux candidats du deuxième tour : Ségolène Royal. Avec elle, la France s’apprêtait à rejoindre les pays de l’Union Européenne dirigés par une femme.

Tous les média, français et internationaux avaient plus focalisé leur attention sur la candidate socialiste Ségolène Royal que sur son adversaire de droite, Nicolas Sarkozy. Et toute la machine politique dela gauche française était mise à fond pour arracher une victoire écrasante au second tour. A en croire les media, plus rien ne pouvait empêcher Ségolène de rejoindre Angela Merkel.

Dans sa stratégie, la candidate socialiste a mis en avant plan sa féminité afin d’attirer vers elle les électeurs. Séduisante, charmante et envoûtante; elle avait tout ce qui pouvait attirer l’attention et la pitié sur elle. Cette stratégie qui misait plus l’apparat féminin l’a plus présentée comme une femme en politique que une politicienne femme comme son homologue allemande, Angela Merkel.

Dans sa stratégie, Royal avait confondu deux domaines : la politique et la publicité hollywoodienne. En politique il ne suffit pas de charmer, séduire et envoûter, mais aussi convaincre et persuader. Un débat politique n’est pas une tribune où l’on vient exposer ses sentiments et émotions, mais c'est le lieu où l’on doit sécuriser tout un peuple et lui démontrer, à l’instar du capitaine d’un navire, quoi qui surviendra, le chef sera toujours à son côté, se préoccupant du sort de chacun d’eux et tient la barre contre vents et marées. Calme et serein, comme un bon pasteur qui a entre ses mains le destin du troupeau, il le conduit vers le prês pâturage. Tout comme en rhétorique, il y a trois aspects importants pour une victoire politique : l’Ethos, le Pathos et le Logos.

L’erreur stratégique de la candidate favorite des français a été bien exploitée par son adversaire, qui évitant tout piège pouvant le ramener à son point faible - l’énervement et la colère - Nicolas Sarkozy s’est présenté comme un politicien serein et aguerri. Par contre, celle que les français considéraient comme une politicienne expérimentée a trop insisté sur son Pathos féminin sacrifiant ainsi le Logos et diminuant sont Ethos. Une telle attitude sera désavouée de tous en commençant par les françaises qui ne lui prêteront que 45% de voix.

Avec cette erreur stratégique, la France venait de perdre une occasion d’avoir pour la première fois de son histoire, une femme à l’Elysée.