lundi 21 mai 2007

Ni marxisme ni capitalisme, l’Evangile du Christ pour libérer les pauvres


Du mercredi 09 au dimanche 13 mai 2007, le Pape Benoît XVI s’est rendu au Brésil pour une visite de quatre jours au cours de laquelle il a inaugureé la Ve Conférence générale de l’Episcopat latino-américain qui, espère-t-il, donnera un nouvel élan et une nouvelle vigueur missionnaire à ce continent.
La visite du souverain pontife au continent qui conte la moitié des catholique du monde poursuivait trois objectifs principaux : «l’engagement pour assurer le renforcement de la famille, comme cellule de base de la société ; l’engagement à l’égard des jeunes, dont la formation constitue un facteur décisif pour l’avenir d’une Nation, et enfin, et non le moindre, l’engagement dans la défense et la promotion des valeurs sous-jacentes dans toutes les couches de la société, surtout au sein des populations autochtones ».

La prépondérance catholique latino-américaine est du jour en jour menacée et fragilisée par les sectes évangéliques qui provoquent beaucoup de défragmentations côté catholique. Pour la plupart des média y voyaient la vraie raison de cette visite, celles avancées par le Vatican n’est qu’un camouflé. Dans son éditorial du Journal télévisé du soir de l’arrivée du Pape au Brésil France2 s’est posée la question de savoir Benoît XVI sera capable de relever le défi. En effet selon IBGE le nombre des catholiques au Brésil est passé de 83,3% en 1990 à 73,89% en l’an 2000, soit une diminution de plus de10%.

Contre toute attente, c’est sur un autre terrain que le Pape répondra à ces allégations journalistiques. Au lieu de se contenter d’analyser les effets, Benoît XVI ira chercher la cause de la précarité sociale de bon nombre de pays de l’Amérique latine dans les deux systèmes qui promettaient au pauvre un lendemain meilleur: le marxisme (tentation d’une certaine tendance de la théologie de la libération) et le capitalisme. Le pontife Romain n’est pas allé par quatre chemins pour les condamner et les renvoyer dos à dos : « Ni marxisme ni capitalisme, il faut l’Evangile du Christ pour libérer les pauvres ».

Ces deux systèmes qui exploitent plus les jeunes, en favorisant la consommation des drogues fortes les exposent à la merci de tout prédateur et vendeur d’illusions. C’est ainsi que le Pape a mis en garde les trafiquants de drogue à travers le monde : « Je demande par conséquent aux trafiquants de réfléchir au mal qu’ils sont en train de faire à une multitude de jeunes et d’adultes de toutes les couches sociales : Dieu leur demandera des comptes pour ce qu’ils ont fait ».
Interviewé par Radio Vatican sur la question des sectes religieuses, le cardinal Tarcisio Bertone déclarait : «Hélas, le phénomène des sectes représente un phénomène qui afflige non seulement le continent latino-américain, mais aussi le Nord de l’Amérique, et nos pays aussi ». Pour le numéro deux du Vatican, seule une Eglise plus « accueillante » peut relever le défi des sectes.
C’est cette Eglise accueillante, fustigeant tout népotisme et toute exploitation de l’homme par que Benoît XVI a prêché lors de sa visite au Brésil. Une Eglise qui croit en la famille formée par l’homme et la femme, cellule de base de la société. Une Eglise qui prépare les jeunes à leurs futures responsabilités de chrétiens et de citoyens dans la lucidité, à la lumière de l’Evangile. En concluant son voyage, Benoît XVI a demandé aux évêques du Brésil d’ « entreprendre l’activité apostolique comme une vraie mission au sein du troupeau que constitue l’Eglise catholique au Brésil, en promouvant une évangélisation méthodique et systématique pour une adhésion personnelle et communautaire au Christ »
.
Paul NZINGA N'DITU

Aucun commentaire: