mercredi 28 novembre 2007

JUBILE D'ARGENT DE L'OPUS DEI


28 novembre 1982, 28 novembre 2007, 25 ans jour pour jour depuis que L’Opus Dei est devenue prélature personnelle de sa Sainteté le Pape. Un jubilé d’argent d’une institution ecclésiale qui, ces deux dernières années a été la cible des critiques les plus acerbes de la part des médias de part le monde.

Quand on parle de Opus Dei, les gens l’associent directement à Codici da Vinci, le roman de Dan Brown dont le film paru en 2006 a fait couler beaucoup d’encre. Le discrédit que le film a voulu jeté sur l’œuvre a servi d’opportunité à l’Opus Dei d’organiser des journées portes ouvertes pour mieux faire connaître l’œuvre. Répondant à la question d’un journaliste à propos de son avis sur le roman de Down Brown, l’actuel prélat de l’Opus Dei, Mgr Xavier Echevarria, répondit : « prenons-le selon son genre littéraire : un roman ».

Cette année encore l’Opus Dei était une fois de plus victime d’affirmations gratuites de la part des médias. En effet mardi 6 novembre 2007, lors de l'émission «On n'a pas tout dit » diffusée par France 2, l'Opus Dei et ses membres ont été une fois de plus mis en cause de manière injuste. Diverses accusations ont été proférées, complaisamment relayées par des animateurs. En se réservant le droit de demander à la justice le moyen de défendre son honneur et celui de ses membres, l’Opus Dei avait publié un communiqué de presse qui rappelait aux médias, qu’ « indépendamment des sentiments que l'on peut avoir envers une institution, quelle qu'elle soit, un minimum de respect et de considération est requis ».

Contrairement à toutes les accusations formulées contre elle, rappelons à l’occasion de ce jubilé d’argent que la prélature de l'Opus Dei regroupent des prêtres séculiers et des fidèles laïcs selon un critère qui n'est pas territorial (comme c'est le cas pour les diocèses) mais personnel (convention entre la personne et la prélature). Et le seul but de l'Opus Dei, selon le vœu même de son fondateur, Saint Josémaria ESCRIVA DE BALAGUER, est de faire en sorte qu'il y ait, au milieu du monde, des hommes et des femmes de toutes races et conditions sociales qui s'efforcent d'aimer et de servir Dieu et leurs semblables dans et par le travail ordinaire.

vendredi 16 novembre 2007

PAUL KAGAME, DOCTEUR HONORIS CAUSA


Le quotidien The New Times de Kigali a annoncé, lundi 12 novembre 2007, que Paul Kagame, président du Rwanda, venait d’être fait « Docteur Honoris Causa » en Droit par l’Université de Glasgow.

Selon ce quotidien anglophone, organe du régime rwandais, le Professeur Peter Holmes, président du Centre de Développement International de ladite Université, a déclaré que « ce Doctorat a été décerné à M. Kagame pour sa détermination et son entregent à instaurer un Etat de droit au Rwanda ». Le Professeur Holmes aurait ajouté que ce Doctorat constituait un geste de reconnaissance pour « les différentes réalisations accomplies au Rwanda, telles que les réformes opérées à travers la mise en place d’un Etat démocratique, la promotion du Genre [sic] aux instances de prise de décision et la récente abolition de la peine de mort ».

En apprenant cette nouvelle, je me suis immédiatement posé la question de savoir si le Professeur Holmes et ses distingués collègues de Université de Glasgow étaient jamais allés au Rwanda. En effet, il leur aurait suffit d’y passer quelques jours pour découvrir que la démocratie n’existe pas dans ce malheureux pays. Elle n’y a jamais existé, et le régime mis en place par la force des armes en juillet 1994 n’est que la dictature d’un seul homme et la domination de la « minorité d’une minorité » sur l’immense majorité du peuple rwandais, par le biais d’un implacable appareil de terreur. Il n’existe plus d’opposition à l’intérieur des frontières du Rwanda. Tous les opposants à Paul Kagame sont soit morts, soit en prison, soit en exil.

Le Royaume Uni, patrie de la magna carta, de l’habeas corpus et de la démocratie parlementaire, se préoccupe depuis de nombreuses années de la situation des Droits de l’Homme et de la démocratie au Zimbabwe. Il a multiplié les initiatives visant à mettre le régime de Robert Mugabe au ban des nations. Or, durant la même période, il a toujours fourni un soutien aveugle à Paul Kagame. Cependant, au Zimbabwe, il existe encore une opposition interne. Ce qui n’a jamais été le cas au Rwanda, depuis 1994. L’octroi d’un doctorat Honoris Causa au maître de Kigali n’est que la dernière manifestation de l’aveuglement britannique envers le régime sévissant au pays des Mille Collines. Nul doute qu’il sera ressenti comme une insulte, après les nombreuses blessures déjà subies par toutes les victimes de Paul Kagame, tant au Rwanda que dans l’ex-Zaïre.