Cette réflexion s’inspire de deux textes : l’article de Salman Rushdie parut au New York Times du 2 novembre 2001 où il fait une réaction à chaud sur les attentas du 11 septembre et l’interview que Mohamed Arkoun, a accordé au journal Le monde du 15 mars 1989 sur la crise provoquée par le livre de Rushdie.
En déclarant : « je ne me laisserai pas facilement adhérer à l’idée réductionniste selon laquelle l’écrivain a le droit d’écrire ou de dire n’importe quoi », Mohamed Arkoun remet en question l’article 19 de
En effet, quand l’occident parle des Droits de l’Homme, il n’émet toujours pas sur une même hauteur d’ondes que l’Islam. Selon l’Islam,
Des propositions de sortie de l’impasse ont été faites par le passé de part et d’autre. La toute dernière remonte de la crise des caricatures de Mahomet au début de
Nous voyons la même difficulté apparaître dans les deux textes qui nous servent de toile de fond. Ce que Mohamed Arkoun pense être un privilège extraordinaire pour l’Islam, c’est-à-dire que chaque fidèle peut s’engager seul dans sa relation avec Dieu sans une médiation sacerdotale, Rushdie le considère comme le pire d’aberrations. Pour lui la croyance la plus religieuse, c’est-à-dire l’Islam, n’est pas très théologique. C’est ce qui justifierait la peur des musulmans d’être submergé par la façon de vivre de l’occident libéral dont les Etat Unis est le symbole. Poussés par certains Mollahs véreux, plusieurs mouvements islamiques ont vu le jours et n’on comme objectifs que de s’attaquer grand Satan que représentent les Etats-Unis et ses alliés, non seulement occidentaux mais aussi des lâches, traîtres et soi-disant musulmans qui permettent aux infidèles de fouler la terre sacrée d’Arabie Saoudite.
Pour ma part, je pense qu’une connaissance mutuelle de deux cultures parait être la base d’un dialogue franc et sincère. Prenons à titre d’exemple le cas de
Venons en maintenant à la publication des Versets sataniques. Les préambules de
Ainsi, comme tout droit, la liberté d’expression a aussi ses limites. C’est ce que Rushdie a semblé ignorer. Car si les droits n’ont aucune limite, nous retournerons dans une jungle où chacun fait ce qu’il veut. S’il y a au niveau de chaque Etat et regroupements continentaux des organes pour réguler l’exercice des droits de l’homme et libertés fondamentales, cette tâche au niveau international est dévolue au Conseil des Droits de l’Homme. Ce Conseil a entre autres comme mission de veiller à ce que toutes les nations, malgré leurs diversités, aient une conception commune de ces droits et libertés.
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